Rééducation des lésions méniscales : synthèse des recommandations internationales

« The formal EU-US Meniscus Rehabilitation Consensus – An ESSKA-AOSSM-AASPT Initiative (2024) »
Contexte et Objectifs
Ce consensus international entre l’Europe (ESSKA) et les États-Unis (AOSSM, AASPT) vise à harmoniser les pratiques de rééducation du ménisque après traitement conservateur ou chirurgical (lésions dégénératives ou traumatiques).
Il repose sur un processus rigoureux mêlant preuves scientifiques (grades A à D) et expertise clinique multidisciplinaire (chirurgiens et kinésithérapeutes).
Prévention des lésions méniscales
Activités à risque (Grade A) :
– Sports avec pivots, sauts, mouvements répétitifs
– Activités professionnelles : port de charges > 4,5 kg, accroupissements profonds, montées répétées.
Programmes de prévention (Grade C) :
Entraînements neuromusculaires utiles pour la prévention générale des blessures des membres inférieurs, mais pas spécifiques aux ménisques.
Traitement non opératoire
Lésions traumatiques :
Traitement chirurgical le plus fréquemment si lésion instable.
Lésions dégénératives :
Traitement conservateur recommandé en première intention (Grade A).
Protocoles conseillés (Grade B) :
Mobilisation articulaire, exercices de mobilité, renforcement progressif, stimulation neuromusculaire, exercices à domicile.
Avant chirurgie : pré-rééducation
Recommandée si œdème, douleur, limitation d’amplitude, inhibition du quadriceps (Grade D).
Rééducation post-méniscectomie
Appui complet autorisé immédiatement selon tolérance (Grade A).
Pas de différence médial ou latéral (Grade D).
– Utilisation possible de l’électro stimulation, exercices en chaîne ouverte/fermée pour renforcer quadriceps (Grade C).
Rééducation post-réparation : suture méniscale
Durée recommandée :
Minimum 4 mois pour déchirures verticales simples.
6 à 9 mois pour déchirures complexes, radiales, racines, horizontales (Grade D).
Phases de rééducation (Grade D) :
1- Phase protectrice : récupération de l’amplitude passive, contrôle neuromusculaire, absence d’épanchement.
2- Phase restauratrice : amplitude complète, force musculaire ≥ 80 % de l’autre jambe, contrôle unipodal dynamique.
3- Phase retour à l’activité/sport : basée sur des critères et le temps.
Protocoles selon le type de chirurgie
Rééducation avec ligament croisé antérieur (LCA) associé
– Protocoles similaires, mais retour au sport potentiellement retardé.
– Certaines réparations méniscales (nécessitant restrictions de ROM ou d’appui) peuvent influencer le protocole de rééducation du LCA (Grade C).
Conclusion
Ce consensus fournit une base claire et structurée pour les cliniciens en charge de patients présentant une lésion méniscale.
Il permet :
Une prise en charge adaptée selon le type de lésion ou d’intervention.
– Une harmonisation des pratiques entre kinésithérapeutes et chirurgiens.
– Un meilleur pronostic fonctionnel et un retour au sport optimisé.
« The formal EU-US Meniscus Rehabilitation Consensus – An ESSKA-AOSSM-AASPT Initiative (2024) »
Contexte et Objectifs
Ce consensus international entre l’Europe (ESSKA) et les États-Unis (AOSSM, AASPT) vise à harmoniser les pratiques de rééducation du ménisque après traitement conservateur ou chirurgical (lésions dégénératives ou traumatiques).
Il repose sur un processus rigoureux mêlant preuves scientifiques (grades A à D) et expertise clinique multidisciplinaire (chirurgiens et kinésithérapeutes).
Prévention des lésions méniscales
Activités à risque (Grade A) :
– Sports avec pivots, sauts, mouvements répétitifs
– Activités professionnelles : port de charges > 4,5 kg, accroupissements profonds, montées répétées.
Programmes de prévention (Grade C) :
Entraînements neuromusculaires utiles pour la prévention générale des blessures des membres inférieurs, mais pas spécifiques aux ménisques.
Traitement non opératoire
Lésions traumatiques :
Traitement chirurgical le plus fréquemment si lésion instable.
Lésions dégénératives :
Traitement conservateur recommandé en première intention (Grade A).
Protocoles conseillés (Grade B) :
Mobilisation articulaire, exercices de mobilité, renforcement progressif, stimulation neuromusculaire, exercices à domicile.
Avant chirurgie : pré-rééducation
Recommandée si œdème, douleur, limitation d’amplitude, inhibition du quadriceps (Grade D).
Rééducation post-méniscectomie
Appui complet autorisé immédiatement selon tolérance (Grade A).
Pas de différence médial ou latéral (Grade D).
– Utilisation possible de l’électro stimulation, exercices en chaîne ouverte/fermée pour renforcer quadriceps (Grade C).
Rééducation post-réparation : suture méniscale
Durée recommandée :
Minimum 4 mois pour déchirures verticales simples.
6 à 9 mois pour déchirures complexes, radiales, racines, horizontales (Grade D).
Phases de rééducation (Grade D) :
1- Phase protectrice : récupération de l’amplitude passive, contrôle neuromusculaire, absence d’épanchement.
2- Phase restauratrice : amplitude complète, force musculaire ≥ 80 % de l’autre jambe, contrôle unipodal dynamique.
3- Phase retour à l’activité/sport : basée sur des critères et le temps.
Protocoles selon le type de chirurgie
Rééducation avec ligament croisé antérieur (LCA) associé
– Protocoles similaires, mais retour au sport potentiellement retardé.
– Certaines réparations méniscales (nécessitant restrictions de ROM ou d’appui) peuvent influencer le protocole de rééducation du LCA (Grade C).
Conclusion
Ce consensus fournit une base claire et structurée pour les cliniciens en charge de patients présentant une lésion méniscale.
Il permet :
Une prise en charge adaptée selon le type de lésion ou d’intervention.
– Une harmonisation des pratiques entre kinésithérapeutes et chirurgiens.
– Un meilleur pronostic fonctionnel et un retour au sport optimisé.

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