DÉFINITION

Les tendons correspondent à la partie du muscule qui fait la jonction entre le corps musculaire et son insertion osseuse.

Au niveau du genou, les deux principaux tendons sont :
le tendon rotulien, qui relie à la rotule au tibia,
le tendon quadricipital, qui relie le muscle du quadriceps à la rotule.
Ils font tous les deux partis de l’appareil extenseur qui permet d’assurer l’extension active du genou.

Il y a bien sûr d’autres nombreux tendons au niveau du genou :
les ischiojambiers : le semi-membraneux et le semi-tendineux qui s’insère sur le tibia et le biceps fémoral qui s’insère sur la tête de la fibula.
le tendon poplité : il s’insère un sur la face latérale du fémur et a un trajet intra-articulaire.
les gastrocnémiens (muscle du mollet) : ils s’insèrent en arrière du genou au niveau de la partie basse du fémur.

On retrouvera deux principales pathologies au niveau de ses tendons :
la rupture : qui est généralement en lien avec un traumatisme.
la tendinopathie : qui est liée à une sursollicitation tendineuse.

RUPTURE DU TENDON QUADRICIPITAL

1 - Physiopathologie

Elle peut survenir dans le cadre d’un traumatisme sportif, d’un traumatisme de la vie courante (comme une chute des escaliers) ou dans le cadre d’un accident de la voie publique.
Il s’agit, en général, d’un traumatisme indirect.

2 - Signes cliniques / Symptômes :

Le déficit principal est le déficit d’extension active, soit l’incapacité à tendre la jambe.
Cela entraine une sensation d’instabilité, une faiblesse musculaire et d’un genou qui lâche. On peut palper une déhiscence au-dessus de la rotule.
Il y a, en général, un important épanchement et un hématome qui apparait rapidement.

3 - Diagnostic médical :

Le diagnostic est confirmé à l’examen du genou ou on peut, éventuellement, le confirmer par une IRM ou une échographie.
Sur une radio standard de profil, on pourra voir une rotule qui est descendue avec parfois un petit arrachement osseux aux dépens du sommet de la rotule.

4 - Traitement :

Sauf cas exceptionnel, le traitement est chirurgical.
On réaliser une réinsertion du tendon sur la rotule, avec du fil.
Dans les suites, l’immobilisation est nécessaire pour permettre une bonne cicatrisation de ce tendon.
Une longue rééducation est, ensuite, indispensable pour retrouver les mobilités et la force musculaire.

RUPTURE DU TENDON ROTULIEN

1 - Physiopathologie

Elle peut survenir dans le cadre d’un traumatisme sportif, d’un traumatisme de la vie courante (comme une chute des escaliers) ou dans le cadre d’un accident de la voie publique.
Il s’agit, en général, d’un traumatisme indirect.

2 - Signes cliniques / Symptômes :

On retrouve une rotule qui est ascensionnée, comme pour une rupture du tendon quadricipital, une incapacité à l’extension active.

3 - Diagnostic médical :

On retrouve une rotule qui est ascensionnée et on palpe une déhiscence sous rotulienne, avec un épanchement intra-articulaire et un hématome important.
Le diagnostic peut être confirmé par une IRM ou par une échographie qui ne sont, toutefois, pas indispensables.
Sur des radios de profil, on pourra visualiser une rotule qui est ascensionnée.

4 - Traitement :

Sauf exception, le traitement est chirurgical et consiste en une réparation du tendon rotulien.
En fonction du site de la rupture, le tendon est réinséré soit, sur la rotule soit, sur le tibia soit, suturé lorsqu’il s’agit d’une rupture en plein corps du tendon.
On peut effectuer une augmentation de ce tendon par autogreffe de tendon ischiojambier droit interne et/ou demi-tendineux, afin de renforcer la réparation.
Dans les suites, une immobilisation est indispensable afin de permettre une bonne cicatrisation du tendon.
Une longue rééducation est nécessaire afin de récupérer toute la mobilité et la force musculaire.

LA TENDINOPATHIE

1 - Physiopathologie

Elles siègent le plus souvent sur le tendon rotulien plus rarement sur le tendon quadricipital.
Elle correspond à une détérioration du tendon lié à une sursollicitation (travail ou sport).
Cette sursollicitation s’observe lors de mouvements répétés comme les sauts dans les sports comme le basket et le volley.
La tendinopathie survient quand les contraintes mécaniques au niveau du tendon dépasse les capacités d’adaptation.
Il s’agit d’une pathologie qui survient quand on n’en a fait trop, trop vite, trop longtemps.
Au premier stade il n’y aura pas de modification de la structure du tendon puis petit à petit pour apparaître un épaississement réactionnel de celui-ci et des fissures.

2 - Signes cliniques / Symptômes :

Le principal signe est la douleur qui survient au niveau du tendon. Le contexte de survenue de la douleur définie le stade d’atteinte du tendon.
On distingue différents stades de sévérité des tendinopathies (classification de Blazina) :
Stade 1 : douleur après l’effort disparaissant au repos ;
Stade 2 : douleur pendant l’effort ;
Stade 3 : douleur continue avec gêne dans la vie quotidienne et sportive ;
Stade 4 : rupture du tendon.

3 - Diagnostic médical :

On va retrouver à l’examen du genou une douleur à la palpation du tendon.
On reproduira également la douleur à la contraction contrariée et à l’étirement du tendon.
L’IRM ou l’échographie pourront permettre de mettre en évidence d’éventuelles fissures intratendineuses.

4 - Traitements :

La base du traitement reste une modification de l’activité sportive avec une adaptation des contraintes aux douleurs associées à de la rééducation.

5 - Complications possibles

Des récidives peuvent apparaître si on n’a pas corrigé le facteur déclenchant qui la plupart du temps est une mauvaise gestion de l’entraînement sportif.